Créée à la fin du mois de juillet dernier, enregistrée en préfecture le 5 août, la nouvelle association baptisée Union des Parents d'élèves de Saint-Martin a commencé à travailler tambour battant. Mais même si la création administrative est allée vite, le temps a été long de l'idée de cette union de parents d'élèves à sa réalisation effective. «C'est un projet dont nous parlons depuis une dizaine d'années sur Saint-Martin» témoigne Ingrid Mathurin, membre du bureau de l'UPESM, et dont la maturation a été atteinte au cours du printemps 2010, alors que les problèmes récurrents au collège du Mont des Accords de Marigot notamment, ont permis une rencontre, un rassemblement des parents d'élèves, éclatés jusqu'ici en diverses associations dans les différents établissements. Et l'idée centrale de cette Union des Parents d'élèves est bien là : «l'union fera la force, car lorsque nous serons capables de représenter et de parler d'une seule voix pour tous les parents, alors là c'est sûr nos demandes, nos revendications auront un autre poids» expliquait Vernicia Brooks, la présidente. Car l'an dernier, alors que les problèmes de violence scolaire envahissaient notre île, les parents d'élèves de chaque établissement qui alertaient toutes les autorités : Collectivité, Rectorat, préfecture ne recevaient aucune réponse. «Le but est bien que cette union des parents d'élèves soit suffisamment puissante pour avoir du poids, et il faudra sans doute du temps pour devenir ce partenaire incontournable. Nous avons tous, en dehors de cette activité bénévole au sein de l'association, nos familles et nos métiers, il faut donc se dire que l'on se place dans la durée, le long terme» s'enthousiasme Muguette Elice.
Ce qui anime ces parents d'élèves (ils étaient une trentaine au moins, présents lors de l'Assemblée générale), c'est réellement de faire avancer les dossiers qui concernent l'enseignement à Saint-Martin. Or, la situation au cas par cas, dans les établissements mérite d'être améliorée : «les écoles de Saint-Martin ont des problèmes d'équipement, d'éducation, de personnel, de moyens pédagogiques. Certains de ces problèmes sont récurrents d'année en année dans les établissements et ne sont donc pas résolus. Avec des situations parfois inacceptables. Ce sont sur ces situations-là que nous voulons avancer en priorité, d'où l'utilité d'avoir un ou plusieurs représentants de l'UPESM, dans chacune des écoles élémentaires, dans les trois collèges et au lycée» détaille Vernicia Brooks. L'UPESM insiste enfin sur la volonté des parents d'élèves de s'impliquer dans la vie scolaire des établissements, d'être informés de ce qui s'y passe, pas seulement sur les problèmes, mais aussi pour mettre en valeur des actions pédagogiques positives dont on parle peu. «Nous ne sommes pas les ennemis des personnels de l'Education nationale, loin s'en faut. Nous avons aussi des écoles qui fonctionnent bien, des enseignants motivés et des résultats positifs à communiquer». L'UPESM propose également d'aider les familles qui ont des difficultés avec leurs enfants et ne limitera pas son activité à ce qui se passe dans les établissements scolaires seulement, mais l'élargira aux parents. L'association s'est faite connaître auprès de toutes les écoles, de toutes les administrations concernées par son champ de compétence au cours des dernières semaines. Le premier test grandeur nature de son impact sera mi octobre lors des élections des parents d'élèves dans les établissements scolaires. Une chose est sûre, il y aura une liste UPESM dans chacun des établissements du second degré, puisqu'on retrouve, au sein de l'Union des parents d'élèves de Saint-Martin, majoritairement les anciens bureaux des associations de parents d'élèves des collèges et du lycée.
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